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samedi 26 décembre 2015

La Photographie d'OVNI du Dr. Richard O' Connor (Clancy, Montana, novembre 2015)...



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Les OVNI nous ont fait un cadeau de Noel qui date quand même du début du mois de novembre. L’impossible n’est qu’un possible qui ne demande qu’à être pensé.
Vite, aux armes, la rationalité est en danger, la FOUTRERIE pseudosceptique doit se mobiliser et se mettre en marche pour contrer cette inacceptable intrusion de l’étrange dans notre quotidienneté. Sortons les ficelles, les IPACO les lanternes Thai et autres boîtes de conserve et explications sérieuses qui permettront que trépasse cette expression inacceptable de l’inconnu sous le feu nourri de l’ânerie!
Un internaute (M51M51) sur un forum ufologique à propos des photographies du Docteur O'Connor...

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Une photographie d'OVNI a fait récemment "le buzz" dans le microcosme ufologique.
La photographie (deux résolutions + agrandissement des "inconnus") :






L'article (faire clic droit, puis" traduire dans votre langue" quand vous êtes dessus): 

Richard O'Connor s'était fait connaître récemment en défendant les diapositives de Roswell qui, selon son expertise d’anesthésiste, ne pouvaient QUE représenter un petit corps extra-terrestre (voir les billets précédents de ce blog consacrés à la "Saga des Diapositives de Roswell", ou aussi en Anglais Dr. Richard O’Connor on Putting Away the Roswell Slides). Et ce, à coup d'arguments d'autorité

Lorsque l'étiquette visible sur les diapositives "de Roswell" a été défloutée par un membre de notre équipe RSRG (Nab Lator), démontrant que celle-ci indiquait qu'il s'agissait d'une momie d'enfant, puis qu'un autre membre exhumait des documents du musée ou des anthropologues concernant la momie selon une requête FOIA, il revenait sur son expertise et admettait son erreur (ce qui est à saluer !).
Le docteur O'Connor a également rédigé un étrange article en s'appuyant sur un cas assez récent (une observation d'OVNI qui n'était qu'une observation de rentrée atmosphérique) et sur le message en binaire qui aurait été délivré au témoin, dont le contenu a été analysé par mon ami Nab Lator dans ce billet.

Là encore, l'article contient quelques arguments d'autorité éliminant les pixels chauds et autres. Certes, mais ne peut-il pas s'agir d'autres choses de prosaïque capturées par sa camera de façon exceptionnelle ?
Parfois, des événements ordinaires se conjuguent extraordinairement et contre toute probabilité calculée a posteriori (je conseille au lecteur de lire cet article de Dominique Caudron qui revient (entre autres) sur le principe anthropique et surtout l'illustration par le "paradoxe de la caisse de supermarché".

Au sein des réseaux privés ufologiques (mailing-list, groupes Facebook), ou non, nombreux sont ceux d'entre nous pour qui les deux objets évoquaient quasi immédiatement... des gouttes d'eau. Principalement parce que ce qui est photographié fait penser immédiatement à un candidat translucide, reflétant/réfractant les sources lumineuses et le background/paysage comme le fait une goutte d'eau. De plus, alors que le ciel est net (réglage de l'appareil sur l'infini - sans doute par défaut eu égard à ce type de matériel (voir après) - le plus gros objet est flou, indiquant qu'il est "out-focus" et donc proche.

Voici par exemple, l'opinion de l'analyste photo Marc Dantonio :
Anglais : I examined the one photo provided and my conclusion is that he likely captured not s UFO but a WATER DROPLET on the image. Refraction in the droplet accounts for why the "object" has the coloration of the surrounding sky and ground. 
I tally thought the other photo analyst was going to each thisbconclusion but instead suggested that this was a reason why it WAS a UFO. Apparently neither analyst had any experience with water droplets on security type cameras. I have seen hundreds of such shots and don't understand why they wouldn't see this. 
Depending on the location of the drop on the frame relative to the horizon, the refracted ground could appear at the top of the drop it at the bottom. Depending where the sky highlight was the drop would appear bright in in side or the other. 
My assessment is he wasn't hoaxing this but simply didn't recognize the droplet AS a droplet. An honest mistake. There is a second nearly identical potential droplet above the first and exhibits exactly the same refactivr properties we the first. The droplets are oblong because this is how water drops work, safgingnunder their own weight or being affected by a breeze. 
My assessment is that the objects are likely ordinary B water drops captured in an extraordinary way.
Français (traduction succincte) : J'ai examiné une photo disponible et ma conclusion est qu'il n'a probablement pas capturé d'OVNI, mais une goutte d'eau sur l'image. La réfraction dans la gouttelette explique pourquoi «l'objet» a la coloration du ciel et de la terre environnante.
Je pensais trouver d'autres conclusions d'analystes de photo suggérant que cela était une raison pour laquelle elle a été considérée comme ayant capturée un OVNI. Apparemment, aucun analyste avait de l'expérience avec des gouttelettes d'eau sur les caméras de type sécurité. J'en ai vu des centaines et je ne comprends pas pourquoi ils ne sauraient pas voir ça.
Selon l'emplacement de la goutte sur le châssis par rapport à l'horizon, le sol réfractée pourrait apparaître en haut de la goutte au fond. Selon où illumination du ciel se trouve, elle se retrouvera d'un côté ou de l'autre de la goutte.
Mon évaluation est qu'il ne s'agit pas d'un canular, mais qu'il n'a tout simplement pas su reconnaître la goutte comme une gouttelette. Une erreur honnête. Il y a une deuxième gouttelette potentielle presque identique au-dessus de la première et qui présente exactement les mêmes propriétés de réfraction que la première. Les gouttelettes sont oblongues parce que cela est la façon dont l'eau tombe et travaille, selon leur propre poids ou affectée par une brise.
Mon évaluation est que les objets sont des gouttes d'eau ordinaires susceptibles, capturées d'une manière extraordinaire.
En effet, la forme "oblongue", le fait que les  couleurs "mimétisent" le background/paysage nous dirigent raisonnablement vers un artefact dû à deux gouttes d'eau qui chutent ou présentes sur l'objectif.
 Il faut dire que les formes des gouttes d'eau sont fascinantes et étonnantes. Et donc il ne faut pas trop s'étonner qu'elles puissent donner lieu à des "photos mystères".

Capture d'une goutte qui chute / Image of a raindrop falling, Emmanuel Villermaux (Photo: Live Science)



Dans la vidéo suivante, on retrouve de telles gouttes de forme "oblongue" suivant la distance :




En général, un bon indicateur de tels "artefacts" photographiques en matière d'identification de photographie d'OVNI ou de doute à avoir, est que la personne qui a photographié découvre son inconnu a posteriori et ne l'a jamais vu à l’œil nu, de visu).

Ce n'est pas sans rappeler une forme d'art photographique consistant à photographier à travers une boule en verre ou en cristal.

Le seul élément "troublant" a priori est que les deux "inconnus" ne soient présents que sur un seul frame/photo, alors que plusieurs photos ont été prises, à l'intervalle d'une seconde chacune par le dispositif, et qu'ils sont présents que sur un seul cliché.

La série de photographies est disponibles ici :

Certes, mais en supposant que ce sont deux gouttes d'eau qui chutent, leur vitesse peut expliquer qu'elles aient traversées le champ de la caméra (parce qu'à une distance relativement proche) suffisamment rapidement pour qu'un seul frame de la série ne les capture.
Bon, je n'ai pas "do the math", mais le petit tableau suivant nous donnent une idée de la vitesse de chute de gouttes d'eau en fonction de la hauteur. Bien sûr, cela dépend d'autres variables (comme "l'embout"), mais des expériences que j'ai pu lire, la vitesse reste élevée. Ainsi, une goutte tombant ou glissant de quelque part de la maison (toit par exemple), du dispositif camera ou autre traversera le champ de la camera (ou son objectif) suffisamment rapidement pour n'être capturée qu'une seul fois "par seconde". Certains ont fait remarqué qu'on attendrait dans le cas d'une chute, un "effet de bouger". Il n'y en a visiblement pas sur la photo. Cependant (voir après), le temps d'exposition était de l'ordre d'1/3000 selon les données EXIF.
Les gouttes pourraient être également "portées" par un vent latéral.
Ou même, ces gouttelettes auraient glissé sur l'objectif.
Voilà bien des pistes à examiner...



Le matériel photographique semble être une Reconyx 900 (motion detecting - détecteur de mouvement -).
C'est du moins ce qu'un ami a extrait des données EXIF :
CameraMake = "RECONYX"
CameraModel = "PC900 PROFESSIONAL"
Xresolution = 72.000000
Yresolution = 72.000000
ResolutionUnit = 2 inch
DateTime = "2015:11:04 12:00:21"
Les données EXIF permettent de dire que le temps d'exposition était de 0.000347s (environ 1/3000), soit très rapide (suffisant pour figer une goutte qui tombe sans effet de bouger - pour l'option de la goutte qui chute, uniquement - ?).

On le voit. sur la capture suivante, la surface de l'objectif (lens) d'une Reconyx est réduite, si bien qu'une goutte glissant ou tombant, traverserait le champ ou la paroi de façon suffisamment rapide pour n'être capturée qu'une seule fois "par seconde" (en général, lorsque ce type dispositif détecte un mouvement, il s'enclenche et prend une série de photographies, toutes les secondes, ou autre, suivant l'option choisie).


Sur le site où a été publié les photos, on peut lire certains arguments contre le candidat/hypothèse de la goutte d'eau , comme par exemple :
Anglais: If these were water drops then the area of maximum sunlight reflection should be on the right side of the object and in the direction of the sun, not on the left side as we clearly see on the object’s surface in photo M 5/20.
Français : Si ceux-ci étaient des gouttes d'eau, la zone de réflexion maximum de la lumière du soleil devrait être sur le côté droit de l'objet et dans la direction du soleil, pas sur le côté gauche comme on le voit clairement sur la surface de l'objet en photo.
Pas vraiment en matière de réfraction de l'eau par les gouttes d'eau. C'est même plutôt "l'inverse": les rayons lumineux entrant en un point d'une goutte d'eau vont être réfléchis, non pas sur ce point d'impact, mais plutôt dans le fond de la goutte d'eau (et réfractés à nouveau).






http://orion.math.iastate.edu/lhogben/classes/rainbow.pdf





Il y a de nombreux exemples de réfraction de la lumière sur les gouttes d'eau sur les sites de photographie qui ne répondent absolument pas à cet argument contre la goutte d'eau.
Le reflet de la source de lumière dans la goutte est plutôt du côté inverse à la source : sur la droite de la goutte si la source est gauche, etc. : 











Je n'ai pas encore trouvé d'exemples de gouttes d'eau capturées par camera de surveillance ou all-sky, mais j'avais dans mes archives cet exemple d'une goutte d'eau sur un pare-brise ou un carreau de voiture (sans doute tirée de la banque de données IPACO). 
Vous retrouverez la forme "oblongue", la caractéristique que la goutte "mimétise" les couleurs du background, mais aussi qu'elle semble émettre sa propre lumière (sans doute un reflet quelconque de source(s) lumineuse(s) du ciel).



Notons également que le dispositif semble pouvoir détecter un mouvement qu'à un maximum de 100 pieds (environ 30,5 mètres). En ce sens, ce type de dispositif est plutôt utilisé pour faire des photos de la faune, plutôt que pour capturer des choses dans le ciel et à grande distance (à l'instar des cameras de surveillance du ciel). Autrement dit, ce qui a amené à déclencher la série de photo, était relativement proche.

Je ne comprends vraiment pas pourquoi le docteur utilise ce type de dispositif qui ne détecte qu'un mouvement à 100 pieds (30.5 mètres) maximum pour capturer des objets volants (comprendre OVNI) : feuilles, oiseaux, insectes, pollens, etc. garantis... Voir par exemple ses autres captures. Aussi, tout déclenchement de l'appareil est similaire de détection de mouvement (et donc d'objets) à une distance < à 30, 5 mètres...

Enfin, il faut vraiment se méfier quand on agrandit/zoome les photographies obtenues par ce type de matériel "camera de surveillance", afin d'examiner "un détail" qui apparaîtrait sur un des clichés (voir la troisième image en haut de billet). La résolution est assez faible (de l'ordre de 3.1 mégapixels).

le détecteur de mouvement peut détecter le mouvement jusqu'à 100 pieds (30.5 m) de distance !





Conclusion : Au total, l'hypothèse de gouttes d'eau, capturées de façon "exceptionnelle", reste un candidat conventionnel pouvant expliquer cette photographie et une piste à explorer, du fait de la caractéristique "translucide" et la forme, réfraction, son flou, etc.

Le dispositif en question (RECONYX PC900 PROFESSIONAL) ne se déclenche pour photographier que s'il détecte un mouvement et ce, si le stimulus en mouvement est à une distance maximale de 30.5 mètres (100 pieds). C'est un système pour capturer des stimuli proximaux (photographier la faune, surveillance & sécurité, par exemple), et en aucun cas pour des stimuli distants. D'ailleurs, le plus gros des "objets"n'est aucunement net, parce qu'il est"out-focus" et assurément (très) proche de la camera.
Ce n'est donc pas un dispositif pertinent pour la surveillance du ciel, et toute "photo mystère" a de grande probabilité d'être celle en réalité d'objets "volants" proches (insectes, oiseaux, pollens, feuilles, gouttes, brume, etc).

* Ainsi, le docteur O'Connor s'est rétracté en conduisant une série d'expériences avec son matériel pour tester cette hypothèse de gouttes d'eau. Il la valide !


Comparaison entre des gouttes d'eau testées par Richard O'Connor (à gauche) et sa photo "d'OVNI" (à droite). Fin du mystère, case closed...





Gilles Fernandez, December 2015







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